"Pagar o pato", littéralement "payer le canard", pourrait se traduire par "payer l'addition" ou "payer les violons du bal". Pendant les manifestations monstres contre Dilma Rousseff, un canard gonflable géant était devenu l'emblème de la Fédération des Industries de São Paulo (FIESP), la branche dure du patronat brésilien, qui refusait de payer l'addition.



Le très respectable Estado de São Paulo vient de révéler le 20 août que le directeur de la FIESP, Laodse de Abreu Duarte, a une dette personnelle vis-à-vis du fisc de 6,9 milliards de Reais, soit 2,3 milliards d'euros, record brésilien, plus que la dette d'états comme le Pernambouc ou Bahia. 


Pendant ce temps, se poursuivait une Commission Parlementaire d'Investigation (CPI) sur un gigantesque scandale de détournement fiscal opéré par le Conseil Administratif de Ressources Fiscales (CARF), un des plus importants services fédéraux. Le nouveau président de la chambre des députés, Rodrigo Maia, vient d'enterrer pratiquement cette enquête en annulant sa prolongation.



Ceux qui souhaitaient mettre fin à la corruption au Brésil en seront pour leurs frais.

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