La loi ficha limpa est issue d'une requête d'initiative populaire lancée en 1997 par l'épiscopat brésilien pour lutter contre la corruption. Cette loi emblématique interdit de mandat pour une durée de huit ans tout candidat condamné par un tribunal. Elle a été largement combattue, annulée, rétablie, et n'a été finalement été validée qu'en 2012.
Selon le président du Tribunal Fédéral Suprême (STF) de l'époque, Ricardo Lewandowski, elle constitue "un filtre" dans la politique brésilienne.

Le juge Gilmar Mendes, très proche des mouvements qui ont évincé Dilma Rousseff, est un opposant historique de cette loi. Il est maintenant président du STF.



Il a déclaré ce 17 août que la loi paraissait "faite par des ivrognes". Il vient de lever l'interdiction de mandat de 6000 brésiliiens. Parmi eux, un animateur TV poursuivi pour détournement de fonds publics qui souhaite reprendre la mairie de São Paulo au PT, et, surtout, l'actuel président de la république, jusqu'ici inéligible pour infraction à la loi électorale.

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