• Quand on parle de la presse brésilienne (dans un pays qui lit peu), il s'agit surtout de Globo qui gère la chaîne toute puissante TV Globo, une myriade de télévisions locales, le journal O Globo, et l'hebdomadaire Época. Le groupe Globo, propriété de la famille Marinho, a créé sa télévision en 1965, un an après l'installation de la dictature militaire dont il a été le plus fervent soutien.
  • Un autre acteur important est le quotidien Folha de São Paulo, de la famille Frias, le plus fort tirage quotidien (env 400 000 ex.).
  • On peut ajouter l'Estado de São Paulo, dit Estadão. Parmi les hebdomadaire, le plus important est Veja, du groupe Abril propriété de la famille Civita.
  • Il y a également Istoé, déjà mentionné, qui avait traité Dilma Rousseff de démente sur sa couverture.

Bien que parfois créés par de bons journalistes (Veja, Istoé), ces titres sont maintenant aux mains de l'oligarchie brésilienne et unie contre Lula et Dilma Rousseff à la chute de laquelle ils ont largement participé.

Cette presse est unanime contre Lula, et tous les coups sont permis.

En 2014, le journaliste Germano de Oliveira a écrit sur un ton de presse people que Lula et son épouse pourraient passer le Noël dans leur appartement triplex, pour faire négligemment passer l'idée que cet appartement leur appartenait (il n'a jamais cessé d'être la propriété de l'entreprise de BTP, OAS).


En février 2018, le même journaliste, maintenant dans Istoé, se fait ouvrir grâce au gouverneur de l’État la porte d'une cellule de 12m2, "identique à celle qu'occupera Lula". Il y décrit avec délectation la porte et le vasistas en fer, la cuvette sanitaire fixé au sol et l'accès à l'eau potable, "qui sera coupé s'il exagère la consommation".




A l'annonce de la condamnation de Lula en appel, les journalistes de différents journaux ont fait un selfie de triomphe. Ce sont Vladimir Neto, de TV Globo; Ricardo Brandt de Estadão, André Guilherme de Valor, Germano Oliveira, de ISTOE, et Flávio Ferreira, de la Folha de S.Paulo.


L'article dont sont tirées la plupart de ces sources titre "Avec l'appui des autorités, la vieille presse traite Lula comme trophée de chasse".

C'est vrai qu'il existe une autre presse, dont des journalistes sont souvent issus de la presse traditionnelle, et qui défend l'honneur de la profession, mais seulement sur internet.

Source :

Diario do Centro do Mundo
, 10 fév 2018, ''Avec l'appui des autorités, la vieille presse traite Lula comme trophée de chasse"