Le recteur de la cinquième université du pays s'est suicidé de manière spectaculaire en se jetant du haut d'un centre commercial. Il a laissé un message pour expliquer son geste.

Cet événement a traumatisé une partie du pays, et en particulier le monde universitaire. La communauté des recteurs, et de nombreux universitaires ont réagi. Des cérémonies d'hommage ont eu lieu dans plusieurs centres universitaires. Pourtant, on n'en trouve aucune mention à la télévision ni dans la grande presse, qui avaient pourtant fait leurs choux gras sur son arrestation. Etrange ?

L'universitaire a été accusé de détournements de fonds publics par une juge. Avant même de l'entendre, elle l'a fait arrêter, incarcérer dans les conditions habituelles, arrestation publique, mise à nu, humiliations de la police, etc. Il a été mis au pilori publiquement et son image a été détruite. Professeur de droit, il s'était toujours appliqué à lutter contre la corruption. Il n'était coupable de rien. Il n'a pas supporté la destruction de son image, et une fois libéré, s'est donné la mort. (La juge qui l'avait remis en liberté avait été sévèrement critiquée par sa collègue responsable de l'incarcération.)

Pourquoi ce drame personnel est-il si important pour les brésiliens, et pourquoi la presse n'en parle-elle pas ? Parce que cela touche à la nature même du pouvoir actuel, tenu par des juges les mieux payés au monde, tout-puissants.

Les juges ne sont jamais inquiétés.


De nouvelles informations sur le juge Moro qui poursuit Lula sont apparues : alors que le juge utilisait des documents probants confondant l'accusé, il avait toujours refusé de les présenter à la défense. On apprend qu'ils étaient falsifiés, et les avocats de Lula sont maintenant en possession des originaux.

Aucune remise en cause du pouvoir judiciaire, qui a joué un rôle dans le remplacement de Dilma Rousseff par Michel Temer, n'est tolérable pour la presse brésilienne.


Annexe :


Hommage de l'Université de Santa Catarina à son recteur. Site de l'Université

Coût du judiciaire dans différents pays :

Ces statistiques de 2012 ne prennent pas en compte l'augmentation de salaire de l'ordre de 50% qui a été une des premières mesures du gouvernement Temer.

Juge qui a libéré son fils trafiquant :




Libération de l'entrepreneur de transport.
  • Gilmar Mendes libère l'entrepreneur : MSN news 23/08/2017
  • L'entrepreneur lui adresse des fleurs en remerciement Brasil 247 du 30/08/2017
  • Le juge Bretas remet l'entrepreneur en prison : O Globo 18/08/2017
  • Gilmar Mendes le fait libérer une seconde fois Globo G1 du 18/08/201