Marisa, l'épouse de Lula, a succombé à son AVC le 3 février 2016.

La famille a donné son corps à la médecine. Elle avait vécu ces dernières années dans un climat de haine, sous une pression de la justice et de la presse.



Victime de la haine.


Pendant le coma de de Marisa, l'épouse de Lula, un avocat avait publiquement déclaré : "Disparais, peste !", un neurochirurgien: "Il faut arrêter les traitements. Que le diable l'emporte !". Le journaliste exhibait qui hilare dans une vidéo comme un trophée l'avait obtenue d'une rhumatologiste de l'hôpital qui l'avait publiée sur Whatsapp.
De nombreux sites étaient à l'unisson.
L'annonce de son décès a donné lieu à des déferlements peu communs : concert de klaxons à São Paulo, de casseroles (un peu raté), beaucoup de sites de satisfaction, de reconnaissance de justice divine...

Bien entendu, une grande partie de la population a marqué sa sympathie pour Lula, comme de nombreuses personnalités politiques.


Une vie soumise à harcèlement constant.

La justice du juge Moro œuvrait avec la presse.
  • Marisa a été accusée de posséder la propriété de leurs amis où ils allaient régulièrement et dont ils avaient les clés. Elle avait même acheté un bateau (à 1500 €) pour cette propriété ! Ces affirmations étaient démenties par la présentation des documents de propriété.
  • Son appartement a été fouillé par la police qui a retourné les matelas et saisi les téléphones portables du couple et de leurs enfants. Les téléphones n'ont jamais été retournés.
  • La justice a divulgué contre toute légalité les conversations téléphoniques personnelles où elle parlait de s'y rendre avec les enfants. Des manifestations contre Lula sur ce site ont reçu l'attention de la presse. Les mêmes bandes sonores étaient présentées à la télévision et sur des sites, comme bande-son de différentes vidéos. Leur fils Fábio et son épouse étaient également sur écoute, et les bandes livrées à la presse. Un enregistrement anodin de son épouse avec un ami a fait les choux gras : c'était la preuve qu'elle cocufiait son mari.
  • Elle a également été accusée de posséder un appartement triplex, de pot de vins reçus par Lula (Le Monde a publié un article en septembre 2016 après que la police fédérale ait établi le vrai propriétaire).
Les dénonciations de justice, la transmission constante à la presse d'enregistrements téléphoniques souvent anodins ont créé un climat de pression constant, ce qui, avait dit l'avocat de Lula, était l'effet recherché. Il n'est pas nécessaire d'être conspirationniste pour imaginer que ce n'a pas été sans rapport avec l'AVC de Marisa Lula, et du climat de haine qui règne actuellement au Brésil.

Le jour de l'enterrement de Marisa, Lula recevait du juge Moro une nouvelle convocation.