L'opposition de droite et la presse ont réussi à créer l'opinion que la corruption au Brésil était liée au Parti des Travailleurs. Ce parti doit expulser ses brebis galeuses, mais la corruption est endémique et les grands scandales révélés à ce jour impliquent très largement la direction des partis d'opposition, PSDB (du candidat évincé Neves et de l'actuel ministre des affaires étrangères Serra) et PMDB (du président actuel).

L'ex-président Lula est harcelé par la justice qui cherche sans succès à prouver sa corruption depuis des années. Il vient de porter plainte aux Nations Unies contre l'instruction en cours des procès qui le visent exclusivement. Le même jour, il est mis en examen par un juge fédéral, Ricardo Leite, pour tentative d'obstruction à la justice.

Fait curieux, le juge Ricardo Leite fait précisément l'objet d'une enquête pour obstruction au cours de la justice dans une gigantesque affaire de corruption au niveau national, "Zelotes", impliquant directement les instances dirigeantes du PSDB. Le juge était intervenu en particulier pour empêcher des arrestations et des écoutes téléphoniques mettant en cause des dirigeants de grandes banques.